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mercredi 3 septembre 2008

Des fruits et des saveurs à porter !

Petite remarque en passant...

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jeudi 10 juillet 2008

Nicolas Sarkozy - Début...

Son trop plein de communication donne l’impression d’un VRP de seconde classe cherchant à tout prix à convaincre ses potentiels clients. En l’écoutant, défile sous mes yeux une grille de lecture de communication dont on cocherait régulièrement les cases en se disant : il a rempli sa mission de communicant. Mais quand on n’a pas de charme, le message est creux, sonne faux. Et oui, Nicolas, il faut du talent mais le tien de m’impressionne guère…

Notre manque de proximité politique avec cet homme rend il mon analyse trop sévère ? Je n’en suis pas si sûre…

Chirac avait de la prestance, du charme. Quand il parlait des droits de l’homme, on avait envie de le croire, sa voix était posée. Pas doucereuse…ou faite « sensuelle ». C’était la Chirac touch. De Villepin à l’ONU c’est un grand moment. Borloo qui s’énerve ça en jette. Valéry Giscard d’Estaing, malgré sa froideur et sa retenue, avait « de la classe » ! Mais Nicolas…

…. il a le talent de l’imposteur, celui qui veut faire croire qu’il a tout compris, qu’il est proche des gens. Quand je le vois brandir sa Fadela Amara aux banlieues, je me demande quelle image il en a. Il veut faire du couleur locale. Faire croire à « ces gens là » qu’il a compris qui ils étaient. Mais les banlieues ne sont pas Fadela Amara. Il simplifie, vulgarise, résume à l’ostensible. Une fille qui parle « banlieue », ça fait bien…Mais non, Fadela Amara n’est pas les banlieues. Il ignore et balaie vulgairement d’un revers de la main toute la complexité des banlieues. Il veut faire du politiquement correct tout en stigmatisant.

Nicolas Sarkozy - ...fin

Quand un jeune se fait agresser dans le 19è c’est parce qu’il est juif et que ses agresseurs sont musulmans. Non pas parce qu’il y a une bagarre entre délinquants mais parce qu’en France il y a du communautarisme. Et qu’à force de parler du communautarisme, de stigmatiser les gens et de les « classer » par groupe identitaire hermétique, on va volontairement créer des tensions et il sera politiquement responsable de cette erreur d’appréciation. Parce que l’appréciation sensible ne semble pas être son fort…

Quand il stigmatise les chômeurs, ça m’écœure littéralement. Qu’est ce qu’il est facile de dresser l’idéal type du chômeur Rmiste, profiteur, feignant, qui ne daigne même pas accepter des offres emplois décentes...Les salauds…alors que nous, les bons français, on travaille et on se lève tôt.

A ce propos, quand il se dit actif il est en fait réactionnaire. Aller trop vite, ça ne sert à rien. Mettre des indicateurs de performance sans intelligence derrière, c’est stérile. Faire dix mille choses dans une journée, être omniscient n’est pas une qualité. C’est le signe qu’on ne sait pas déléguer, qu’on est un mauvais manager. Et être là tout le temps, c’est être absent partout ! C’est manquer de finesse, de retenue, d’intelligence dans ses démarches, de temps donné à la réflexion.

En plus il a mauvais goût. Bigard chez le Pape, Arthur en Israël…C’est de la provoc. C’est bien être gras, vulgaire et faire de l’audience qui fait sens pour lui ? Et bien je n’adhère pas. Je ne le comprends pas. Lui, ce qu’il représente. Ses idées. Sa façon de penser. De courir dans tous les sens. Il manque de sagesse. Il sonne faux. C’est pourquoi il use et abuse de la communication. Son « écoutez Arlette Chabaud » est tellement caricatural…Comment peut il croire qu’on y croit encore. Il faut revoir sa copie ! Et qu’il arrête de penser qu’on veut de l’action pour de l’action. On, je, veux du sens. Et finalement quand je l’entends dire « casse-toi pauvre con ! », ca me plait car il redevient « naturel ». La grossièreté peut arriver à un président, mais pas la vulgarité, s’il vous plaît. :

Quand j’entends Shimon Perès dire que c’est un grand chef d’Etat, je doute !! Il n’a pas de vision de la France. Enfin pas la mienne...Il veut nous prostituer encore plus à l’OTAN quand la France devrait s’engager vers l’Europe de la défense, et ce d’autant plus qu’il feint de vouloir être le SUPER président de l’UE…

Tout cela manque simplement de continuité et de clarté.

mercredi 2 juillet 2008

ENFIN LIBRE après 6 ans et demi...

Ingrid Betancourt est enfin libre...Quelle joie ! Quel plaisir ! Quelle satisfaction !

dimanche 29 juin 2008

Dire et faire…

Nombre de collectivités territoriales et de services de l’Etat usent et abusent des stagiaires au lendemain d’une disposition obligeant les entreprises à rémunérer leurs stagiaires à hauteur de 30% du SMIC minimum quand le stage est supérieur à 6 mois.

C’est le cas de PI, Bac + 5 au conseil général de Haute Garonne…Doté d’une vraie mission impliquant un livrable sensible, ce stage de six mois, aux 40h, non rémunéré, sans indemnités de transports et sans tickets restaurant est clairement un scandale, quand on sait qu’à la clef les potentialités d’embauche sont extrêmement faibles. Alors oui c’est du gagnant-gagnant, ça remplit le CV et rend plus « vendeur » sur le marché du travail…

Mais que fait-on pendant six mois, quand un loyer doit être payé, un train de vie des plus sommaires assuré, quand les parents ne peuvent pas assumer ? Un véritable casse tête. En étant un peu démago et populiste, ce fait est d’autant plus critiquable qu’il concerne une collectivité dont les principales compétences sont tournées vers le « social »…et qu’elle est à gauche…et tire régulièrement à boulet rouge sur ses collectivités voisines de droite qui, elles, rémunèrent…

Il est vrai que l’Etat n’a rien fait pour alimenter les finances des collectivités territoriales, au demeurant meilleures gestionnaires et investisseuses que ce dernier. Elles se voient confier des compétences toujours plus lourdes à assumer sans que ne suivent forcément les moyens. Mais est ce que réellement 385 € (environ) x 6 = 2310 € risquent de trouer le budget de ce CG hautement dépensier ? Pas très fair-play M’sieur l’Arbitre…

Peut être idéaliste, je pensais que nos « politiques » (car le choix de payer ou non dépend bien de la volonté du président de département), devaient être exemplaires. A gauche, on stigmatise souvent les patrons d’entreprises…mais ces dernières paient leurs stagiaires, même si l’obligation est récente ; remplissent leur obligation d’emploi envers les travailleurs handicapés sous peine d’une amende conséquente, quand les collectivités ont un temps d’adaptation plus long pour une mise en conformité à la loi sur l’égalité des chances de 2005 …paient leurs cotisations systématiquement quand les hôpitaux publics ont de nombreux retards de paiement.

Cette analyse à chaud ne saisit peut être pas toutes les subtilités administratives, financières ou autres mais elle expose clairement un fait : quand on est étudiant, soucieux de travailler dans la fonction publique en commençant par des stages pour une professionnalisation réussie : et bien, on galère !

mercredi 14 mai 2008

Droit de vote pour tous ?

Le bus que j'emprunte tous les jours s'arrête à proximité d'un ESAT (établissement et service d'aide par le travail, organisme médico-social chargé de la mise au travail des personnes handicapés ne pouvant le faire dans un autre cadre). Aujourd'hui, deux handicapés montent dans le bus et s'assoient près de moi. L'un, communément appelé "trisomique21", s'entretient avec son collègue sur les grèves des fonctionnaires de demain. J'écoute avec intérêt...La conversation suit son cours et arrive inévitablement à Nicolas Sarkozy dont ils font une analyse rapide et juste ( en accord avec ma sensibilité politique...). Ils parlent des droits sociaux, des riches, des pauvres, des exclus; et finissent par dire que si Ségolène avait été élue, ils auraient au moins le droit de vote.

Je pensais être plutôt "avertie", mais je dois avouer que j'ignorais cette disposition privant les majeurs handicapés du droit de vote. Je ne sais pas quoi penser de cette réalité mais à partir de quel degrès de handicap juge t'on qu'une personne ne peut voter ? Et qui décide ? Comment ne pas réagir à chaud quand ces deux hommes tenaient un discours complètement cohérent et réfléchi ?

La question de l'accessibilité au sens large est d'actualité. Alors pourquoi ne pas se poser la question de l'accès des handicapés à la citoyenneté? Certes, la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, assouplit le code électoral en autorisant le juge des tutelles à inscrire sur les listes les majeurs placés sous tutelles. Ainsi, certains handicapés mentaux peuvent aujourd'hui voter. Mais cette loi va t'elle assez loin ? Dans quelle mesure un handicapé n'est il pas un citoyen ?

Autant de questions complexes auxquelles il est si difficile de répondre simplement !

mercredi 7 mai 2008

Passages piétons X, Y, Z. No comment.

Papeete, Jeudi 3 avril, 16.15 Monsieur X

Port de Papeete. L’odeur des tiarés envahit l’air moite de la capitale polynésienne. Rendez vous vers le Musée de la perle Robert Wan où l’on doit venir nous récupérer. Mr X s’arrête au niveau du passage piéton pour nous récupérer, bloquant ainsi la circulation l’instant d’une minute. Petit signe de la main aux conducteurs qui patientent derrière. Petit signe de la main en retour. Merci. Une minute après, la voiture démarre après avoir cordialement laissé passer un piéton.

Toulouse, Jeudi 24 avril, 18.00 Madame Y

Allées François Verdier, la circulation gronde. Il pleut. Un jeune adolescent à peine sorti de l’école attend Mme Y sur le trottoir pour rentrer chez lui. Le feu est vert pour les voitures, rouge pour les piétons. Mais Mme Y s’arrête pour abriter son fils déjà trempé…Quelle erreur. Un scandale. On n’a pas idée de bloquer la circulation quand les impatients veulent rentrer chez eux, au chaud. Un petit signe de la main de la maman, du fils…Rien. Une avalanche, que dis-je, un déluge de klaxons, d’insultes, d’impatience. Un pressé double par la droite mais son feu passe au rouge…Re-avalanche d’insultes, de klaxons, d’impatience. Connard. Connards.

Narbonne, Jeudi 1er mai, 17.30 Monsieur Z

C’est le jour du muguet pour certains. Le jour des manifestations pour d’autres. Le jour des retrouvailles en famille pour ce long week-end. Le jour où l’on oublie un peu le « stress » de la vie que certains mènent. C’est aussi le jour de la mort de Mr Z à Narbonne. Mort après avoir été écrasé par un chauffard sur un passage piéton. Mort pour rien. Mort pour de l’impatience. Mort qui anéantit. Mort qui illustre cet état de crispation intense dans lequel vivent une majorité d’entre nous.

vendredi 14 décembre 2007

La France en otage : réponse en vrac !

Réponse à : http://racontars.akynou.fr/index.php?post/2007/12/13/La-France-en-otage

- une prise d'otage est différent d'une prise en otage

- un otage est une personne dont on se sert comme moyen de pression ou monnaie d'échange au sens propre et au sens figuré

- je suis pour un usage rigoureux de la langue française et le sens propre a autant de valeur que le sens figuré

- les grèves de la RATP ont épuisé, enervé, enragé des milliers d'usagers (pas ceux du 16è, 5è travaillant intramuros et circulant en Vélib mais ceux du 93 et autres quartiers bien lotis de notre chère région parisienne..)

- le blocage à l'université est la plupart du temps anti-démocratique

- je suis attachée au principe démocratique, au vote à bulletin secret

- les français sont très souvent en grève et n'ont pas de meilleurs avantages sociaux que dans d'autres pays européens - je pense à l'Allemagne par exemple

- quand la culture contestataire devient une fin en soi, elle perd de sa valeur

- quand on cultive la grève pour la grève, elle perd de sa légitimité et MR. les sarkozystes sont très forts pour faire passer les grévistes pour des "perturbateurs"

- à trop faire la grève, on perd la grève

- à appeler au feu trop souvent, les pompiers ne viennent plus

- faire la grève "par principe" me dérange

- contestataire rime souvent en France avec conservateur

- en avoir conscience permet de changer les modalités de négociations en cas de conflits

- et du coup de ne pas se faire mettre un petit 49.3 dans le derrière

- être contre les grèves ne signifie pas être pour le gouvernement

- être pour une modernisation du dialogue social ne signifie pas être un jeune con bobo de droite

- avoir les boules que son pays se coupe l'herbe sous le pied est légitime

- une nouvelle génération de français en a marre d'entendre : t'es contre donc t'es pour sarko

- les jeunes femmes euh non les jeunes filles ne sont pas contre MAI 68, la Révolution et nos acquis sociaux parce qu'elles en ont marre de voir leur pays secoué par des grèves interminables

- elles sont pour la défense des acquis sociaux MAIS aussi pour l'équité

- la réforme des régimes de retraite est nécessaire

- les rapports de gauche comme de droite le démontrent mais personne a les cojones de mettre les mains à la pâte

- non je ne suis pas une électrice de droite qui s'ignore

- oui faire avancer un pays c'est accepter que les méthodes d'hier ne sont plus valables systématiquement aujourd'hui

- la notion d'héritage a d'autant plus de pertinence qu'on sait le transcender

- l'expérience donne de la légitimité

- mais faut il être obligatoirement être médecin pour savoir ce qu'est une bonne politique de la santé ?

- le regard "neuf" (sans mépris de ma part) remet en question bon nombre d'idées reçues et ne prétend pas en savoir plus que les expérimentés

- le regard condescendant de l'initié sur le novice n'a jamais facilité le dialogue

- être le pays des droits de l'homme est un acquis

- refuser que Kadhafi soit reçu comme un prince est un combat

- la France a acquis de nombreux avantages sociaux

- se battre pour que ses avantages ne deviennent pas des privilèges est d'actualité

- élever l'âge de départ à la retraite n'est pas un nivellement par le bas

- je ne pense pas que les fonctionnaires soient des glandeurs

- je ne pense pas que les entreprises privées soient toutes des grands méchants loups

- nombre d'acquis sociaux passés dans le public viennent du privé

- etc...

- etc...

- sophizzy est ouverte au dialogue et accepte de discuter

- je ne sais plus qui disait si on est pas marxiste à 25 ans on le sera certainement pas à 40

- aujourd'hui l'idéalisme ce n'est plus d'être marxiste mais de savoir concilier capitalisme et socialisme

- je pense que l'époque des oppositions binaires est révolue

mercredi 12 décembre 2007

Dedos cruzados por Ingrid Betancourt

Le dernier débat sur ce blog tournait autour de l'utilisation des images dans les médias. La dernière lettre d'Ingrid Betancourt est un exemple de la force des mots contre le poids des images. Sans avoir vu la vidéo la présentant amaigrie, livide, absente...mais en ayant lu les quelques lignes qu'elle a écrit à ses proches, j'ai été touchée profondément par la souffrance, la décrépitude de cette personne abandonnée. Quelle tristesse de voir ce qu'est devenue cette femme si dynamique, enthousiaste, pleine d'espoir pour son pays corrompu. Et même si elle n'est pas seule et même si elle s'est aventurée dans une zone dangereuse, devrait on être moins solidaire ? Condamner dans un premier temps Ingrid Betancourt de s'être rendue dans une région de guerilla c'est admettre dans un second temps qu'il n'est pas nécessaire que notre président se rende dans les banlieues dites difficiles. Ce n'est pas parce qu'ils sont 4000 que son témoignage est moins important. A défaut d'être entendu par les Farc, Uribe ou encore d'autres, son message porte en son sein le sort de tous les otages et donne paradoxalement une voix à ceux qui n'en ont pas, enfermés, martyrisés, dépossédés. Si l'on ne peut savoir aujourd'hui quelle sera l'issue de cet épisode malheureux, espérons au moins qu'il ne durera pas trop longtemps : 6 ans bientôt...

jeudi 15 novembre 2007

De la fascination de la mouche...ou l'erreur de l'Arche de Zoé

L'affaire récente impliquant l'Arche de Zoé dans un trafic d'enfants a remis au goût du jour les photos des petits africains dont le visage inquiet est recouvert de mouches. Vous avez, j'imagine, en tête, quelques images chocs..Le courrier international de cette semaine a d'ailleurs choisi pour couverture la photo d'une pauvre petite fille décharnée couverte de mouches, forcément, et aux yeux si profonds que d'aucun peut l'observer sans se sentir investi de la volonté d'aider. C'est, à ce titre, quand on observe les photos de type voyeuriste, du site de l'Arche de Zoé, ce qu'ont voulu faire les illuminés aux bons sentiments en mission de mercenaire au Tchad... Je souhaite réagir à cette utilisation de l'image qui me semble fort déplacée.

On cherche par ce biais à amadouer les spectateurs et non pas à les faire réfléchir. En attirant la pitié des gens, nous assistons à une multiplication des entreprises humanitaires chargées de bon sens, de compassion, d'amour du prochain (ce qui en soit n'est pas condamnable), qui échouent lorsqu'elles sont confrontées à la réalité de terrain, dont elles ignorent les enjeux politiques, économiques, militaires etc. Confondre un enfant du Darfour avec un enfant du Tchad est déjà le signe d'une certaine forme de condescendance : les noirs se ressemblent, c'est bien connu...Vouloir apporter des ordinateurs à des villages qui ne disposent pas de l'électricité est la preuve qu'on veut bien faire mais qu'on fait mal car on ignore la réalité locale...Mettre des pansements à ces gamins pour faire croire qu'ils sont malades, c'est mépriser les parents au sens large et rester persuadés de la supériorité de notre modèle familial qu'il faut à tout prix inculquer aux pauvres, à ces gens là.

Il est assez naturel, du moins culturellement chrétien, de vouloir aider son prochain, mais la réalité du Tchad et du Soudan, aujourd'hui, c'est la guerre, les morts, les déplacés, les haines ancestrales que l'Arche de Zoé ne saura ne pourra et ne devra tenter de résoudre. C'est une affaire de "grandes personnes", de présidents africains, d'ONU, d'ONG compétentes et efficaces. Vouloir jouer dans la cour des grands et enlever les mouches de ces frimousses angéliques ne doit pas être un jeu. Cela doit être rapidement pris au sérieux par des autorités et des acteurs compétents. J'entends ici et là dire ... oui mais ils ne font rien, il faut transgresser les règles... Non. Ces conflits sont tellement plus compliqués que la volonté de mercenaire d'un groupe de français bien pensants.

jeudi 25 octobre 2007

Qui peut être jugé responsable de la médiocrité du journalisme ?

J’ai assisté cet après midi à une conférence présentant les relations entre les journalistes et les collectivités territoriales.

Après avoir visionné un extrait de l’émission de Julien Courbet Les Sept pêchés capitaux sur une affaire mettant en cause un employé de la ville de Blagnac dans une histoire de photos de charme , le débat a débouché sur les dérives du journalisme et l’intérêt grandissant pour le « people », le « scoop » etc… Je prends ci-dessus l’exemple de Julien Courbet tout en sachant qu’il n’est évidemment pas représentatif des journalistes dignes de ce nom. J’évoque plus généralement la fascination pour le « local », « le fait divers », l’ « indiscret », que l’on retrouve aussi bien dans la presse écrite avec les dessous du divorce du Président dont on se fout, enfin dont je me fous royalement, ou à la télévision – chaînes privées / chaînes publiques = même constat, avec ces sujets de peu d’intérêt sur la petite vie des petites gens des petites communes des petits pays. Pas d’offense de ma part à la France d’en bas que ces reportages infantilisent et méprisent souvent en filigrane…

Bref, j’ai posé une question simple à un journaliste de France 3 pour comprendre la dérive de ce journalisme inintéressant à mon goût et parfois bien plus manipulateur qu’on ne le pense. Il a accusé avec une espèce de condescendance mal placée notre génération de « bizarres », uniquement intéressés par Voici, Public et autres. En cause : notre formatage par l’Education Nationale, puis par la Société qui nous apprend le voyeurisme et le mauvais goût. En bref c’est la faute à la société ! Quelle mauvaise foi ! Ce grand-reporter, c’est ainsi qu’il se présente (…au fait pourquoi grand ?), me paraissait persuadé de sa petite analyse pseudo sociologique sur les jeunes d’aujourd’hui. Ah les jeunes, ces immoraux, ces sans éducation, ces petits cons etc.

Ras le bol ! Vivement que notre jeune génération, comme il dit, lui explique qu’elle est aussi diverse que variée, aussi rebelle que passive, aussi à gauche qu’à droite etc. Et puis par une analyse toute simple on constate rapidement que les petits cons de pigistes et de journalistes ont été recrutés par ces types grand reporters plein de belles idées et n’osant assumer leur goût pour le sensationnel. A France 3 apparemment, le rédacteur en chef est souvent issu du milieu journalistique. Alors, pourquoi ne recrute t’il pas des jeunes qui lui conviennent ? Qui respectent sa ligne éditoriale ? La faute aux actionnaires, forcément. Faut vendre, faut faire de l’audimat…Ouais c’est sûr, c’est tellement facile de dire que c’est la faute de l’autre. Ca protège, ça crédibilise et ça veut faire croire qu’on fait du journalisme de qualité…

mardi 9 octobre 2007

Un air de déjà vu...

En Grèce il y a peu, je me surpris à superposer les souvenirs-cartes-postales de mes vacances précédentes pour saisir l’image, la sensation exacte que je ressentais en observant la vie, le paysage autour de moi.

Ios, petite île des Cyclades devenait un mélange de Syracuse en Sicile, de Désirade en Guadeloupe, de Lisbonne au Portugal et de Calanques vers Marseille… Mer turquoise, ruelles étroites, île déserte et caillouteuse, bougainvilliers et huile d’olive. Un mélange détonnant pour ramener à ma mémoire les bons moments passés ailleurs ! A mon prochain voyage, j’imagine que j’ajouterais aux cartes postales, Ios, comme référence pour une sensation méditerranéo-caribéenne…

Mais imaginons un instant qu’Ios ressemble tout simplement à Ios et interrogeons nous sur le sens de ce comparatisme aigu !

Dans un endroit inconnu, un lieu de vacances le plus souvent, nous sommes tentés de comparer ce que nous voyons à ceux que nous connaissons déjà. Cet impalpable pousse parfois le touriste à se joindre à d’autres touristes – voyages organisés, hôtel recommandé par Le Guide du Routard où l’on est sûr de se retrouver entre français, etc. Ce comportement grégaire renvoie au sentiment d’insécurité provoqué par le non-connu. En perte de repères, on éprouve le besoin d’en créer, en comparant par exemple le lieu où l’on se trouve à un autre déjà connu, mais en son temps inconnu. Cette recherche de signifiants est comparable à de nombreux débats au cours desquels nous sommes à l’affût de mots clefs faisant sens pour nous.

Je reviens ici à mon premier post, pour ceux qui ont suivi, où je parlais de journalistes qui avaient orienté le débat politique en Turquie d’une certaine façon. Mme Güll portait le voile, mais au final l’objet du post, n’était pas de parler de la laïcité mais de la manie désagréable qu’ont les journalistes d’éclairer un sujet avec des angles très différents et souvent très subjectifs et caricaturaux…Or les commentaires se sont davantage tournés vers la Laïcité alors qu’elle n’était pas l’objet du débat !

Il est intéressant et inquiétant de voir comment nos cerveaux sont programmés à utiliser ou se rattacher à des mots clefs, des images connues...

Quel drôle de pays !

Il y a quelques heures, dans une ville française à l’Est de l’Hexagone, je croisai, à la gare, un individu qui pestait contre les travaux engendrés par le projet de rénovation de la gare. Projet de rénovation, ô combien pratique, censé améliorer d’ici à 2008, la circulation des voitures, des bus et des taxis, et par effet boule de neige, diminuer le taux de l’hormone CDC ou l’hormone « crispation des conducteurs » aux abords de cette même gare. En bref, une initiative appréciable, prise dans un souci d’intérêt général, permettant à la fluidité routière et à l’emploi BTP de se développer.

Et voilà que Mr. X, certainement contaminé par cette hormone CDC, se plaint des désagréments que cela engendre. Certes, il faut contourner le chantier. Certes, la poussière salit. Certes, les places de parkings se font rares. Oui, Oui, Oui… aux râleurs des gares en rénovation. Vous avez raison !

Ce non-évènement se rajoute à la série de dizaines, de centaines, de milliers de critiques, non-constructives, émises par un nombre inconnu, mais considérable, de français. Qu’est ce qu’un français ? Un individu à priori pas mal loti, doté d’un caractère aigri, souvent réactionnaire (au sens de en réaction à), râleur et opposé à tout changement, quel qu’il soit ! Replongez-vous un instant dans vos archives cérébrales…Quand, pour la dernière fois, avez-vous pesté contre : le con…d’enc…de mer… de devant qui démarre pas assez rapidement aux feux – ça ne fera pas avancer les choses de klaxonner, contre la caissière du supermarché qui va pas assez vite, à sa place j’aurais déjà fini depuis des plombes con…sse – son travail est chronométré et si elle ne fait pas passer suffisamment d’articles à la minute, elle est virée, contre le touriste qui marche doucement et gêne votre pas frénétique – en vacances on vous emmerde parce que vous prenez tout en photo et levez le pas devant le chat sur la fontaine quand la feuille est tombée sur l'eau ? contre la réforme des retraites - sans réfléchir à la nécessité d’engager une vraie politique de réforme oui mais Sarko il a dit que et Fillion il a fait ça et Ségo elle pense que..gna gna gna, contre les 35 heures quand vous partez en courant en RTT en crachant sur la gauche, contre votre collègue de boulot qui parle trop, contre cette merde d’administration, contre la lenteur de la Caf, de la Sécu, etc. etc. etc…

Allez ! Pas de fausse modestie !! Vous êtes des leurs, que dis-je des nôtres ! Que faire ? Une seule solution… La manifestation !! Oups j’ai mon côté française frustrée, rebelle irréfléchie qui reprend le dessus. C’est grave docteur ? C’est une maladie sociale qu’améliorerait peut être une bonne psychothérapie collective ou une thérapie choc, comme le propose Nicolas Baverez dans La France qui tombe (dont je ne partage pas toutes les idées mais qui a l’originalité d’agiter les discours bien pensants de gauche)! Bon d’accord ce n’est pas la solution - le travail sur les masses n’a jamais été un grand succès.

Je lisais dans l’excellent bouquin de Robert Castel L’insécurité sociale que plus il y a de sécurité dans une société plus elle se sent, paradoxalement, en insécurité (résumé fort schématique). De la même façon, j’imagine que plus la vie s’améliore en moyenne et dans son ensemble, moins elle semble douce. Il ne faut ni ignorer ni mépriser les soucis liés au chômage des jeunes, l’existence du quart monde en France, l’endettement des ménages, le stress urbain...mais cela justifie t’il la mauvaise foi ambiante de bon nombre de râleurs ? L’agressivité des citadins ? Le rejet de toute initiative ? Les manifestations collectives contre le politique ?

J’aimerais comprendre. Et je ne comprends pas. Cette attitude est propre à notre pays. N’en tirons aucune fierté et agissons pour que le flegme britannique n’ait pour équivalent, en France, la rogne gauloise.

jeudi 20 septembre 2007

Oui, un médecin peut être un terroriste !

Samedi 15.09.07, Le Monde publiait, dans sa rubrique Analyse, un article d’Yves Mamou, intitulé « Un médecin peut il être un terroriste ? ». Curieuse d’en savoir plus, je me plongeai dans cet article pour le moins surprenant qui dénonce les exactions terroristes des médecins qu’ils soient nazis, soviétiques, serbes ou musulmans (tout ça dans le même panier)…

A mon sens, le nazisme et le stalinisme ne sont en rien comparables à l’islamisme, tel qu’il le définit dans son analyse « ce n’est naturellement pas l’islam religieux qui est ici en cause, mais les dérives extrêmes d’un mouvement politique qui, sous couvert de religion, s’approprie les pratiques des régimes assassins ». Si les deux premiers régimes renvoient à un espace déterminé assorti d’un système politique fort, l’autre est, selon moi, l’essence même de l’impalpable, de l’insituable et de l’imprévisible. Ainsi, me semble-t’il surprenant de rapprocher deux phénomènes d’histoire et d’actualité à priori indépendants l’un de l’autre. Si le médecin nazi et le psychiatre soviétique mettent en pratique leur connaissance au service d’une idéologie, le médecin musulman ne tue pas dans l’exercice de ses fonctions. Sa croyance et sa pratique terroriste sont d’ordre privé. Ce que ne pense pas Yves Mamou puisqu’il nous informe que « malgré leur serment » ils « ont participé à des mouvements terroristes et génocidaires ». Pour aller plus loin dans la contradiction apparente de ces hommes en blanc, il s’interroge sur la « schizophrénie dans laquelle se meuvent ces médecins-assassins ». C’est peut être dans les gênes alors ??

Nous nous situons ici dans un registre éthique qui érige le personnel de santé en référence morale. Or le serment d’Hippocrate sert aux médecins de « cadre moral ou éthique pour l’exercice de la médecine ». Et uniquement pour l’exercice de la médecine. Se demander si un médecin peut être un terroriste reviendrait à savoir si un prêtre peut être pédophile, un gardien de zoo, zoophile ou encore un homme politique malhonnête ! Oui ils le peuvent ! Rien ne leur en empêche si ce n’est la morale…mais dès qu’il s’agit de morale en France, nous intégrons la sphère privée, et la question ne se pose plus.

Finalement, n’est-il pas plus politiquement correct et romantique qu’un ouvrier palestinien soit terroriste ? Pour un médecin, non vraiment ça le fait pas…Alors vérifions les diplômes…(parce que tout le monde le sait le diplôme rend les gens bons) « La vérification des diplômes permet-elle de filtrer les « vrais » médecins des terroristes ? » Ah bon il y a des vrais et des faux médecins malgré les guillemets utilisés pour modérer le propos ? Personnellement, plutôt que de réfléchir à l’hypothèse du médecin terroriste, je préfère me demander comment soigner les dizaines de morts et les centaines des mutilés quel que soit l’auteur de la bombe…

Le Grenelle de l’environnement (ou la quenelle dans la salade verte)

Le vocabulaire journalistique s’est enrichi, il y a quelques mois, d’une nouvelle expression : Le Grenelle de l’environnement. Penser écologie et développement durable, sans évoquer ce terme, reviendrait à parler des fondements de la 5ème république en oubliant De Gaulle.

Je ne sais qui est à l’origine de cette expression si répandue mais il semble qu’elle se soit imposée comme une évidence dont on aurait oublié d’interroger le sens et l’origine.

Les accords de Grenelle, si mes souvenirs d’Histoire française du XXème siècle sont exacts, renvoient aux négociations entre l’Etat et les partenaires sociaux lors de la crise de Mai 68. Quoique l’Europe ait connu de nombreux remous à cette époque – Printemps de Prague, Mouvement étudiant en Pologne, Grève en Italie... ces accords font référence à une crise sociale, politique et économique typiquement franco-française. A ce titre, parler du Grenelle de l’environnement équivaut à mettre des quenelles dans la salade verte !

Le problème de l’environnement et du développement durable est un problème planétaire à traiter à l'échelle internationale. Il est aujourd’hui impossible et irresponsable de vouloir agir seul en matière d’environnement. Si l’on souhaite à tout prix le mettre en parallèle avec un grand évènement politique, parlons peut être du San Francisco de l’environnement, en référence à la Conférence de San Francisco qui a regroupé en 1945 une cinquantaine d'états et dont est issue la création de l'ONU.


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