Son trop plein de communication donne l’impression d’un VRP de seconde classe cherchant à tout prix à convaincre ses potentiels clients. En l’écoutant, défile sous mes yeux une grille de lecture de communication dont on cocherait régulièrement les cases en se disant : il a rempli sa mission de communicant. Mais quand on n’a pas de charme, le message est creux, sonne faux. Et oui, Nicolas, il faut du talent mais le tien de m’impressionne guère…

Notre manque de proximité politique avec cet homme rend il mon analyse trop sévère ? Je n’en suis pas si sûre…

Chirac avait de la prestance, du charme. Quand il parlait des droits de l’homme, on avait envie de le croire, sa voix était posée. Pas doucereuse…ou faite « sensuelle ». C’était la Chirac touch. De Villepin à l’ONU c’est un grand moment. Borloo qui s’énerve ça en jette. Valéry Giscard d’Estaing, malgré sa froideur et sa retenue, avait « de la classe » ! Mais Nicolas…

…. il a le talent de l’imposteur, celui qui veut faire croire qu’il a tout compris, qu’il est proche des gens. Quand je le vois brandir sa Fadela Amara aux banlieues, je me demande quelle image il en a. Il veut faire du couleur locale. Faire croire à « ces gens là » qu’il a compris qui ils étaient. Mais les banlieues ne sont pas Fadela Amara. Il simplifie, vulgarise, résume à l’ostensible. Une fille qui parle « banlieue », ça fait bien…Mais non, Fadela Amara n’est pas les banlieues. Il ignore et balaie vulgairement d’un revers de la main toute la complexité des banlieues. Il veut faire du politiquement correct tout en stigmatisant.