Le vocabulaire journalistique s’est enrichi, il y a quelques mois, d’une nouvelle expression : Le Grenelle de l’environnement. Penser écologie et développement durable, sans évoquer ce terme, reviendrait à parler des fondements de la 5ème république en oubliant De Gaulle.

Je ne sais qui est à l’origine de cette expression si répandue mais il semble qu’elle se soit imposée comme une évidence dont on aurait oublié d’interroger le sens et l’origine.

Les accords de Grenelle, si mes souvenirs d’Histoire française du XXème siècle sont exacts, renvoient aux négociations entre l’Etat et les partenaires sociaux lors de la crise de Mai 68. Quoique l’Europe ait connu de nombreux remous à cette époque – Printemps de Prague, Mouvement étudiant en Pologne, Grève en Italie... ces accords font référence à une crise sociale, politique et économique typiquement franco-française. A ce titre, parler du Grenelle de l’environnement équivaut à mettre des quenelles dans la salade verte !

Le problème de l’environnement et du développement durable est un problème planétaire à traiter à l'échelle internationale. Il est aujourd’hui impossible et irresponsable de vouloir agir seul en matière d’environnement. Si l’on souhaite à tout prix le mettre en parallèle avec un grand évènement politique, parlons peut être du San Francisco de l’environnement, en référence à la Conférence de San Francisco qui a regroupé en 1945 une cinquantaine d'états et dont est issue la création de l'ONU.